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Et blablabla, et blablabla
15 juillet 2005

Journal du Lycée JC Mars 2003

Attention, c'est ce qu'on appelle de l'humour de second degré, je ne pense pas du tout ce que j'ai écrit...

Pugilat

On aura beau dire, on aura beau faire, la technologie, ce n’est pas le progrès. En tout cas, question guerre, plus on développe les armes, plus la guerre régresse.
Contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire, le but de la guerre, ce n’est pas la conquête, c’est le spectacle, le défoulement. Prenons, l’exemple des Romains pendant leurs belles années, l’exemple de ces maîtres de la guerre. Ah, quelle belle époque, quel spectacle ! Rome savait faire la guerre, pour preuve, elle se battait inutilement pour des territoires incolonisables. Voyez la guerre des Gaules, les armées se lancer l’une contre l’autre, les épées au poing, la joie des haches virevoltantes, fracassantes, écrasantes, ou tout simplement tranchantes pour ceux qui ne savaient pas bien s’en servir. On se cognait pour se cogner, pour le plaisir, ça c’était du pugilat. On sentait le sang couler dans les veines, couler sur le sol, ruisseler de tous cotés. C’était l’époque où on s’entraînait toute sa vie pour se démolir avec de la classe, car la guerre était gracieuse.
Même pendant les sombres époques de paix on organisait la guerre en arène, pour démocratiser un peu ce sport si noble, pour donner envie au peuple de s’engager pour leur montrer la joie du fracassage de crâne.
Mais c’est incontestablement le Moyen Age qui porte l’art guerrier à son plus haut niveau. Le moyen Age, c’est l’avènement des épées qui ne tranchent pas, pour les plus malhabiles qui consommaient trop vite l’adversaire, c’est le développement industriel et l’amélioration du gourdin, encore la plus belle arme à mon sens. Le Moyen Age, c’est le symbole de l’héroïsme, ce n’est pas une armée qui se bat, une ville masse, mais des hommes.
Le spectacle est grandiose, imaginez une plaine rase, quelques centaines de chevaliers qui se foncent dedans sans réfléchir, et qui se font un banquet. Ca giclait de partout, d’autant plus qu’on mettait à cette époque la chirurgie au service de la guerre, comme les piques spécialement étudiés pour arracher 2,3 organes quand on essaie de la récupérer du corps de l’ennemi. De même, on faisait la guerre en intérieur lors du tournoi, où l’on pouvait héroïquement brandir sa toute nouvelle arme, au temps où la technologie était au service de cet art. Le chevalier tel Lancelot montrant sa dernière hache, désaffuté méthodiquement pour abîmer l’adversaire sans se souiller de son sang.
Mais comme dans toute belle entreprise, on voit surgir en ce temps des hommes travaillant pour le mal. Ainsi lors de sièges, il arrivait que quelques démons envoient un pestiféré derrière les murailles. Ainsi fut inventé la bombe biologique. Ces hommes ont de tout temps menacé l’art, et aujourd’hui, j’irais jusqu’à dire que l’art est mort. L’honneur russe a envoyé ces derniers vrais combattants, ces derniers soldats de la guerre antique se battre au poing contre l’ignoble fusil allemand. Mais ne voyaient-ils pas surgir l’ombre de la guerre sale, de la bombe atomique, de la bombe biologique, du Tomahawk … Ils sont morts en martyr de la guerre et laissent place aux robots, qui bientôt se fracasseront allègrement les circuits pendant que l’homme régressera.
Moi, contre la guerre en Irak ? Vous n’y êtes pas du tout. Je suis pour la guerre, à une seule raison, c’est que les deux camps se massacrent à la hache, alors seulement je regarderai la télévision, je regarderai les reportages. Quand on se prend un missile télécommandé de l’intérieur immatriculé B707, on dit que c’est un attentat, et bien moi je réponds, quand on envoie des Tomahawk autotélécommandés, ce n’est pas une guerre, c’est également un attentat.

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